Budget publicitaire à prévoir en Suisse

Quel budget publicitaire en ligne prévoir pour votre PME en Suisse ?

Aujourd’hui, la publicité digitale est un levier incontournable pour les PME suisses souhaitant se développer en ligne. Mais quel budget publicitaire faut-il prévoir pour obtenir des résultats concrets sans mettre en péril ses finances ? Fixer le bon montant n’est pas une tâche aisée, car il dépend de nombreux facteurs spécifiques à votre entreprise et à votre marché.

D’ailleurs, en Suisse, près de 74 % des dépenses publicitaires d’ici 2027 devraient être consacrées aux canaux digitaux. Cela indique que l’enjeu du budget en ligne est plus crucial que jamais. Nous allons passer en revue les éléments à considérer pour déterminer un budget adapté, des recommandations chiffrées, ainsi que des conseils pour optimiser cet investissement publicitaire sur le long terme.

Quels facteurs influencent le budget publicitaire en ligne ?

Tout d’abord, il convient de comprendre que le budget “idéal” varie d’une PME à l’autre. Plusieurs facteurs clésinfluencent le montant à investir :

Vos objectifs marketing

Cherchez-vous à accroître la notoriété de votre marque, à générer des leads qualifiés ou à booster vos ventes en e-commerce ? Un objectif de notoriété nécessitera souvent une couverture plus large et des répétitions plus fréquentes (donc un budget plus élevé) qu’une campagne ciblée de génération de leads.

Par exemple, une campagne de branding locale visant un large public devra couvrir une audience importante à de multiples reprises, ce qui implique un budget conséquent pour toucher suffisamment de monde.

La taille de votre marché cible

Ensuite, l’étendue et la nature de votre audience jouent un rôle majeur. Cibler toute la Suisse romande ou un pays entier coûte plus cher que de viser une seule ville ou un segment de niche. Un marché B2C grand public (“mass market”) requiert généralement un investissement supérieur à un marché B2B de niche, car atteindre un grand nombre de personnes engendre plus d’impressions ou de clics payants.

De manière schématique, plus la taille du marché est grande, plus l’accès à celui-ci coûtera cher pour une couverture publicitaire étendue. Les campagnes digitales étant facturées au CPC/CPM (coût par clic ou par mille), plus on engrange des clics ou des impressions, plus le coût de la campagne augmente.

Le niveau de concurrence sectorielle

De plus, votre secteur d’activité influence fortement le coût de la pub digitale. En Suisse, les écarts de coût par clic (CPC) sur Google Ads sont très importants selon les domaines. Par exemple, des mots-clés génériques en B2C peu concurrentiels peuvent coûter autour de 0,15–0,30 CHF par clic, alors que des secteurs très disputés comme l’assurance ou la finance peuvent dépasser 1 CHF par clic.

En effet, selon les données, une PME dans l’assurance devra investir bien plus pour générer du trafic qu’une PME dans le bien-être ou l’artisanat. Il est donc crucial d’analyser le CPC moyen de votre secteur et le niveau de concurrence sur vos mots-clés pour estimer un budget réaliste.

Les canaux publicitaires utilisés

Le budget dépend aussi des canaux en ligne choisis (Google Ads, réseaux sociaux, display, etc.). Certains canaux sont plus coûteux que d’autres. Par exemple, la publicité sur les moteurs de recherche (SEA) est souvent le premier poste d’investissement digital en Suisse (en 2024, le Search – annonces Google – a représenté environ 66 % des dépenses digitales) devant le display et la vidéo.

Par conséquent, allouer une part du budget à Google Ads est quasiment indispensable pour beaucoup de PME, mais il ne faut pas négliger les social ads (Facebook/Instagram, LinkedIn, etc.) si votre audience s’y trouve – d’autant que ces réseaux captent une part croissante des budgets publicitaires. Chaque canal ayant son propre mode de tarification (CPC, CPM, CPV pour la vidéo, etc.), il faudra répartir le budget en fonction de ce qui correspond le mieux à vos objectifs. Gardez aussi à l’esprit que tester plusieurs canaux peut vous aider à identifier celui qui offre le meilleur retour.

Les coûts de production et d’accompagnement

Enfin, n’oubliez pas d’inclure dans votre budget global les coûts liés à la création des visuels/annonces (par exemple la conception de bannières, vidéos, textes publicitaires) ainsi que les éventuels frais d’agence ou de consultant pour gérer et optimiser vos campagnes.

Ces dépenses “annexes” viennent s’ajouter au budget média pur (achat d’espace publicitaire) et peuvent représenter une part non négligeable, surtout si vous manquez de ressources internes pour piloter vos campagnes. Par exemple, faire appel à une agence pour la gestion peut être vu comme un investissement, car son expertise permettra souvent de maximiser le ROI de chaque franc dépensé.

Combien une PME suisse doit-elle investir en publicité digitale ?

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La question du montant à investir revient fréquemment. En général, les experts recommandent de consacrer un pourcentage du chiffre d’affaires au marketing et à la publicité. Selon une étude de la BDC, les petites entreprises B2B allouent couramment 2 à 5 % de leur chiffre d’affaires au marketing, tandis que celles orientées B2C montent plutôt à 5 à 10 %. Bien sûr, cela comprend l’ensemble du marketing (dont le digital). Pour donner un ordre d’idée, une petite entreprise dépense en moyenne environ 18’500 CHF par an en marketing global en Suisse, et ce chiffre peut dépasser 60’000 CHF pour une PME de plus grande taille.

Concrètement, comment traduire cela en budget publicitaire en ligne ? Si votre PME réalise par exemple 1 million de CHF de chiffre d’affaires annuel et vise 5 % en marketing, cela donne 50’000 CHF par an de marketing, dont une large part ira sur les canaux digitaux. D’ailleurs, le digital représente désormais la majorité des dépenses publicitaires dans le pays (plus de 60 % des budgets pub en 2022, avec une projection à 74 % d’ici 2027). Il est donc logique qu’une portion significative de votre budget marketing soit dédiée à la publicité en ligne (recherche, social, etc.).


Par ailleurs, pour les PME qui débutent en publicité digitale ou qui ont un budget limité, on peut adopter deux approches :

Approche prudente (« budget contraint »)

On détermine un montant maximal mensuel ou annuel que l’entreprise est prête à investir sans mettre en danger sa rentabilité, puis on ajuste les objectifs en fonction de ce budget disponible.

Cette approche “top-down” convient si vous avez une contrainte ferme (par exemple « pas plus de 1’000 CHF par mois »). Il faudra alors optimiser l’utilisation de cette somme pour obtenir le meilleur impact possible. Il est souvent recommandé de commencer petit, puis d’augmenter progressivement si les résultats suivent.

Par exemple, une entreprise e-commerce peut démarrer avec quelques centaines de francs sur un canal et mesurer l’impact sur ses ventes avant d’amplifier l’effort.

Approche par les objectifs (« budget idéal »)

On part des objectifs commerciaux à atteindre (nombre de leads, chiffre d’affaires additionnel attendu, etc.) puis on en déduit le budget nécessaire pour y parvenir. C’est une approche “bottom-up” plus ambitieuse.

Par exemple, si votre objectif est de générer 100 nouveaux leads qualifiés via la publicité en 3 mois, et qu’en moyenne un lead vous coûte 50 CHF en pub, alors il faudrait investir environ 5’000 CHF sur la période. De même, pour réaliser 50’000 CHF de ventes e-commerce supplémentaires avec un ROAS (retour sur dépenses publicitaires) cible de 5, on peut estimer un budget d’environ 10’000 CHF. Bien sûr, ces calculs restent des projections à affiner en cours de route.

Conclusions

En pratique, beaucoup de PME combinent ces deux approches : elles commencent avec un budget test modeste pour “tâter le terrain”, puis ajustent à la hausse ou à la baisse selon le ROI constaté.

Par exemple, commencer par un budget minimum d’environ 500 CHF sur un canal est une bonne manière de recueillir des premières données. Une agence web genevoise conseille ainsi de démarrer avec 500 CHF sur un seul canal (par ex. Google Ads) et de se faire accompagner pour maximiser le retour sur investissement, plutôt que de disperser un petit budget sur trop de leviers.

Avec ce type de budget de départ, l’idée est de voir si la sauce prend (clics, trafic, premières conversions) sur 1 à 3 mois, puis d’ajuster.

Cependant, il faut garder à l’esprit qu’un budget trop faible risque de donner des résultats difficiles à interpréter. Si vous n’investissez que quelques francs par jour, vos campagnes mettront beaucoup de temps à atteindre un volume statistiquement significatif.

Certaines agences spécialisées en Suisse recommandent d’ailleurs un investissement d’au moins 5’000 CHF sur 3 mois pour obtenir suffisamment de données exploitables et rentabiliser les efforts d’optimisation.

En dessous de ce seuil, les analyses de performance peuvent manquer de fiabilité, et le risque est de conclure hâtivement qu’une campagne “ne fonctionne pas” alors que le budget était juste insuffisant pour être visible. Retenez qu’il vaut mieux concentrer un budget correct sur quelques axes prioritaires, plutôt que de saupoudrer de très petites sommes partout.

Quel budget prévoir pour une campagne Google Ads ?

Google Ads étant souvent au cœur de la publicité en ligne des PME, parlons plus en détail de ce poste. Comme évoqué, le coût d’une campagne Google Ads dépend surtout du système d’enchères sur les mots-clés.

Le budget Google Ads se décompose généralement en un budget quotidien (par exemple 30 CHF/jour sur une campagne donnée) que vous déterminez dans la plateforme, et qui va totaliser un certain montant chaque mois. L’avantage est que vous avez la main pour augmenter ou diminuer ce budget quotidien en cours de route selon les performances.

Quel minimum investir sur Google Ads ?

Pour une première campagne locale, on peut commencer modestement – par exemple 10 à 20 CHF par jour sur quelques mots-clés bien ciblés, ce qui représente environ 300 CHF à 600 CHF par mois.

De nombreux annonceurs débutants sont tentés de mettre moins, mais investir trop peu ralentira l’apprentissage de l’algorithme et la collecte de données. Comme mentionné plus haut, un point de repère utile est ce palier d‘environ 500 CHF sur un canal unique pour démarrer.

Avec Google Ads, 500 CHF peuvent par exemple vous apporter entre 500 et 2 000 clics suivant le coût par clic de votre secteur. Cela suffit souvent à générer des premières conversions si les campagnes sont bien configurées.

Par exemple, imaginons une PME romande du secteur bien-être où le CPC moyen est aux alentours de 0,30 CHF : un budget de 500 CHF permettrait théoriquement d’obtenir plus de 1 600 clics qualifiés.

En revanche, pour une entreprise en assurance avec des mots-clés chers (~1 CHF ou plus le clic), ce même budget ne fournirait que 400 à 500 clics, et il faudrait probablement investir davantage (plusieurs milliers de francs) pour obtenir un volume de conversions satisfaisant. D’où l’importance d’ajuster le budget Google Ads à votre domaine d’activité.

Optimisation continue

Ensuite, une fois la campagne lancée, il faut surveiller de près les résultats (taux de clic, coût par conversion, etc.) et être prêt à réajuster le budget. Google Ads vous permet d’augmenter progressivement vos enchères ou vos budgets journaliers sur les groupes d’annonces qui performent bien, et à l’inverse de réduire ceux qui sont inefficaces.

Il est souvent conseillé de laisser tourner la campagne quelques semaines pour accumuler assez de données avant de tirer des conclusions. Pendant cette phase, analysez si votre budget est suffisant pour couvrir les moments clés (par ex. les heures ou jours où vos clients sont actifs) et pour toucher une part significative de votre audience cible.

Retour sur investissement

Ce canal a l’avantage d’offrir un suivi très précis des conversions. Vous pourrez calculer votre ROAS (revenu généré par franc dépensé) ou ROI exact. Par exemple, si vous investissez 2’000 CHF en Google Ads et que cela génère 5’000 CHF de ventes, votre ROI campagne est de 150 % (car 5’000 – 2’000 = +3’000 CHF net, soit 3’000/2’000).

Suivre ce chiffre dans le temps vous aidera à décider s’il faut augmenter le budget (si le ROI est largement positif) ou optimiser la campagne (si le ROI est décevant). Google Ads peut être un formidable accélérateur de croissance pour peu qu’on lui consacre le budget nécessaire et qu’on optimise régulièrement les paramètres (ciblages, mots-clés négatifs, extensions d’annonce, etc.).


Enfin, n’oubliez pas que la concurrence sur Google Ads en Suisse peut être féroce dans certains domaines. Vos concurrents enchérissent peut-être sur les mêmes mots-clés que vous. Par conséquent, pour que vos annonces apparaissent suffisamment, vous devez allouer un budget en rapport avec cette concurrence.

Surveillez le « taux d’impression perdu (budget) » dans Google Ads : s’il est élevé, cela signifie que vos annonces ne sont pas diffusées une partie du temps faute de budget, et qu’il faudrait augmenter celui-ci pour exploiter tout le potentiel de la demande.

Conseils pour optimiser votre budget publicitaire en ligne

Vous avez peut-être déjà lancé quelques campagnes et vous cherchez maintenant à optimiser chaque franc investi. Voici des conseils avancés pour tirer le meilleur parti de votre budget, particulièrement utiles pour les PME qui ont déjà de l’expérience en publicité en ligne :

Mesurez et analysez le ROI en détail

Tout d’abord, mettez en place un suivi précis de vos conversions (ventes, formulaires, appels, etc.) via des outils comme Google Analytics, le Pixel Facebook, LinkedIn Insight Tag, etc. Calculer le retour sur investissement publicitaire(ROAS ou ROI) de chaque campagne vous permettra d’identifier ce qui est rentable ou non.

Par exemple, si vos publicités Facebook vous coûtent 200 CHF et génèrent 800 CHF de ventes, le ROAS est de 4 (vous récupérez 4 CHF pour 1 CHF dépensé). Les PME performantes réajustent en permanence leur allocation budgétaire à la lumière de ces chiffres : elles désinvestissent des canaux ou annonces peu rentables et augmentent progressivement le budget là où le ROI est le meilleur.

Optimisez vos ciblages et messages

Un budget donné donnera de bien meilleurs résultats si vos campagnes sont finement ciblées. Ainsi, plutôt que de diffuser une même annonce générique à un large public, segmentez votre audience (par produit, par localisation, par profil client) et personnalisez vos messages. Une publicité plus pertinente augmentera le taux de clic et le taux de conversion, donc réduira le coût d’acquisition.

Sur Google Ads, affinez vos mots-clés et excluez ceux qui performent mal (mots-clés négatifs). Sur Facebook/Instagram, profitez des options de ciblage démographique et par centres d’intérêt pour toucher précisément votre public cible. En améliorant en continu la qualité de vos annonces (score de qualité sur Google, taux d’engagement sur social), vous obtiendrez plus de résultats pour le même budget.

Testez, apprenez et ajustez en continu

L’optimisation budgétaire passe par une approche itérative. Menez des tests A/B sur vos visuels, textes, audiences…

Par exemple, créez deux versions d’une annonce et voyez laquelle génère le meilleur taux de conversion, puis allouez progressivement la majorité du budget à celle qui performe le mieux. Expérimentez aussi de nouveaux canaux à petite échelle : si vous n’avez misé que sur Google Ads, pourquoi ne pas tester LinkedIn Ads ou une campagne d’emailing sponsorisé ?

D’ailleurs, il peut être judicieux de réserver une petite portion (10–15 %) de votre budget à l’expérimentation de leviers innovants, tout en conservant l’essentiel sur vos campagnes éprouvées. Cette veille active vous permettra de ne pas passer à côté d’un canal émergent potentiellement très rentable pour votre niche.

Adaptez le budget aux performances

Une erreur courante est de figer son budget initial. Au contraire, adoptez une gestion flexible : augmentez votre budget sur les campagnes qui prouvent leur efficacité.

Si votre campagne Google Ads affiche un coût par lead de 20 CHF, et que chaque lead vous rapporte 100 CHF de profit, il serait logique d’investir davantage jusqu’à approcher le point de saturation.

À l’inverse, n’hésitez pas à couper une campagne qui sous-performe malgré les optimisations, afin de ne pas gaspiller de ressources. En allouant en permanence vos fonds vers les meilleures opportunités, vous maximisez le rendement global. Certaines PME revoient ainsi leur budget tous les mois ou trimestres en fonction des résultats récents.

Pensez long terme et fidélisation

Optimiser son budget, ce n’est pas seulement acquérir de nouveaux clients à tout prix, c’est aussi travailler la fidélisation.

Gardez une part de vos dépenses pour recibler (retargeting) vos visiteurs ou clients existants. Ces audiences “chaudes” convertissent en général beaucoup mieux, ce qui améliore le ROI.

Par exemple, recibler sur Facebook les utilisateurs ayant visité votre page produit peut coûter peu cher et générer des ventes additionnelles faciles.

Enfin, investir dans la fidélisation (emails promotionnels, offres spéciales pour clients fidèles, programmes de parrainage) rentabilise les coûts d’acquisition initiaux en incitant vos clients à acheter à nouveau, ce qui diminue votre coût marketing par conversion sur la durée.

FAQ

Combien une PME doit-elle dépenser en publicité en ligne ?

Il n’y a pas de montant universel, car tout dépend de la taille de l’entreprise et de ses objectifs. En règle générale, on conseille souvent d’y consacrer au moins quelques pourcents du chiffre d’affaires. Par exemple, 5 % du CA peut être une base pour une PME orientée B2C.

Cela peut représenter quelques milliers à quelques dizaines de milliers de francs par an pour une petite structure. L’important est d’investir un montant que vous pouvez soutenir sur la durée : mieux vaut un budget modeste mais régulier chaque mois (ex. 500 CHF) qu’une somme énorme une fois par an. Commencez petit, puis ajustez à la hausse si le ROI est au rendez-vous.

Quel budget minimum pour commencer sur Google Ads ?

Pour débuter sur Google Ads, prévoyez un budget minimum d’environ 300 à 500 CHF étalé sur le premier mois. Cela permet de collecter assez de données et d’observer les premiers résultats. Un tel budget initial, soit une dizaine de francs par jour, peut suffire pour une campagne locale peu concurrentielle.

Cependant, si vous évoluez dans un secteur très compétitif (assurances, juridique, immobilier…), il faudra sans doute prévoir davantage (plusieurs milliers de francs sur quelques mois) afin que vos annonces puissent émerger face à la concurrence.

N’oubliez pas d’inclure également le temps ou le coût de la gestion de la campagne. Et une fois lancé, surveillez attentivement les performances pour optimiser les dépenses jour après jour.

Comment calculer le retour sur investissement (ROI) de mes publicités ?

Le ROI publicitaire se calcule en comparant ce que vos pubs rapportent à ce qu’elles coûtent. La formule de base est simple : ROI = (Gain net / Dépense publicitaire) × 100.

Par exemple, si une campagne vous a coûté 1’000 CHF et qu’elle a généré 5’000 CHF de ventes, le gain net est de 4’000 CHF, donc le ROI = 400 % (vous avez quadruplé la mise). On parle aussi de ROAS (Return On Ad Spend) pour exprimer le ratio recettes / dépenses publicitaires (dans l’exemple, ROAS = 5).

Un ROI > 100 % indique que la campagne est rentable. S’il est en dessous, cela signifie que vous récupérez moins que ce que vous dépensez, et des ajustements seront nécessaires (mieux cibler, améliorer les pages d’atterrissage, etc.). Le suivi du ROI dans le temps est crucial pour savoir où augmenter ou diminuer le budget, et pour choisir les canaux les plus efficaces.

Comment optimiser un petit budget publicitaire ?

Optimiser un petit budget, c’est avant tout prioriser les actions les plus rentables. Quelques conseils : concentrez-vous sur un ou deux canaux maximum au début (celui qui correspond le mieux à votre audience), afin d’éviter de diluer l’impact.

Visez des ciblages très précis (mots-clés longue traîne sur Google, audience géographique restreinte, etc.) pour réduire le gaspillage. Misez sur des formats à coût faible mais efficaces : par exemple, sur Facebook, de courtes vidéos bien ciblées peuvent offrir un coût par vue très bas.

Sur Google, les campagnes de remarketing (cibler ceux qui ont déjà visité votre site) sont peu onéreuses et souvent performantes. De plus, prenez le temps d’optimiser vos pages de destination (landing pages) : un site qui convertit mieux permettra de rentabiliser chaque clic payé.

Enfin, suivez vos dépenses au jour le jour : avec un petit budget, on ne peut pas se permettre de le “laisser filer” sur des mots-clés ou placements inefficaces. Coupez rapidement ce qui ne fonctionne pas et réallouez le moindre franc au meilleur endroit.

Faut-il faire appel à une agence pour gérer son budget pub ?

Beaucoup de petites entreprises commencent en gérant elles-mêmes leurs campagnes afin d’économiser les frais d’agence. Cela peut fonctionner si vous avez du temps et quelques compétences en marketing digital.

Cependant, gardez en tête qu’une mauvaise configuration de campagne peut vite engloutir votre budget avec peu de résultats à la clé. Faire appel à une agence spécialisée ou un consultant présente plusieurs avantages : vous bénéficiez d’une expertise pointue (choix des canaux, paramétrages avancés, suivi professionnel des conversions), vous gagnez du temps, et souvent le ROI s’en trouve amélioré.

En effet, un expert saura optimiser les enchères et le ciblage pour que chaque franc dépensé rapporte un maximum. Si votre budget publicitaire mensuel dépasse quelques milliers de francs, il peut être judicieux de déléguer la gestion afin d’éviter les erreurs coûteuses et de pousser l’optimisation plus loin.

Beaucoup d’agences proposent d’ailleurs des formules adaptées aux PME, avec un accompagnement flexible et sans engagement de durée.

L’idéal est de calculer si le gain attendu (meilleure performance des campagnes) compense largement le coût de la prestation – généralement, c’est le cas lorsque l’agence parvient à augmenter significativement vos conversions ou votre chiffre d’affaires grâce à une meilleure utilisation du budget.

Pour en savoir plus…